JOUER À LA MARELLE : EXIT ANTHROPOCÈNE
JOUER À LA MARELLE ⎯ EXIT ANTHROPOCÈNE
Une fois terminé ce Grand Format #16, je lui ai cherché un surtitre. J’ai tout de suite pensé à : JOUER À LA MARELLE.
Puis l’expression « La chimiothérapie de l’anthropocène » s’est imposée. J’ai vérifié dans google si ce titre était utilisé. Selon l’IA non pas un terme médical standard, mais plutôt une métaphore puissante décrivant comment l'humanité, à travers ses activités (industrie, agriculture intensive), agit comme un agent toxique à l'échelle planétaire, dégradant les écosystèmes et provoquant des crises (climatiques, pandémies comme le COVID-19). C'est l'idée que nos "médicaments" (pesticides, engrais, armes chimiques) se retournent contre la biosphère, créant un "cancer" planétaire nécessitant un « remède » radical face à notre impact démesuré, souvent lié à nos systèmes industriels et militaires. Rappelons que l'Anthropocène désigne une nouvelle époque géologique (dont l’appellation a été refusée en 2024) où l'homme est la force dominante qui modifie la Terre, entraînant un désordre planétaire et une crise de la biodiversité. Quant à la « chimiothérapie », elle renvoie aux activités humaines (engrais, pesticides, armes) qui, initialement conçues pour des bénéfices limités (agriculture, guerre), se révèlent être des poisons systémiques pour la nature. Pour sa part le « cancer » évoque la dégradation globale des biomes, la perte de biodiversité, et les crises sanitaires (comme le Covid-19, qualifié de "maladie de l'Anthropocène"). Toutefois, dans l’esprit du tableau, l’expression évoque la tentative ultime de renverser l’anthropocène par des moyens chimiques puisque les moyens naturels et humains ne semblent pas pouvoir y arriver. Par renversement, l’anthropocène s’entend comme les effets toxiques ne notre mode de vie sur la nature.
Après un petit recul, je suis revenue à JOUER À LA MARELLE (en ajoutant) HORS DE L’ANTHROPOCÈNE, puis EXIT ANTHROPOCÈNE. Surtout que ce grand tableau s’associe à cinq toiles 16x20 intitulées LE RETOUR DU VIVANT. En effet, les tracés jaunes qui relient les plaques et la forme mouvante évoquent davantage la circulation d’une énergie radieuse d’un lieu à un autre, que ce soit un continent, un ilot, une batture ou un archipel. Ce surtitre me plaît davantage, car il sous-entend qu’on peut jouer à la marelle, c’est-à-dire sauter d’une flaque à l’autre, d’un territoire à un autre, pour réussir à sortir de l’Anthropocène. Bien sûr, il aurait tout aussi bien pu se nommer GF#16, mais son allure de carte géologique ou atmosphérique convoque le rapport pathétique que traverse actuellement l’humanité et la planète Terre qu’elle n’a pas réussi à soigner et qui le lui fait sentir. Finalement ce sera JOUER À LA MARELLE : EXIT ANTHRPOPOCÈNE… Sortir de l’anthropocène oui, mais sortir l’anthropocène de l’espace temps, de l’air du temps.
Place maintenant à la réalisation de GF#17, un tableau inspiré du terme REVIVISCENCE. Une notion qu’un éditeur m’a demandé de développer pour un lexique d’émersiologie. Cette création alimentera la recherche que je poursuis dès demain jusqu’à la date butoir de février 2026.
NOTE : GF#16 est jumelé aux RETOUR DU VIVANT 1,2,3,4,5, fond jaune verdâtre et ocre, 2025